"Ainsi, le véritable esprit positif consiste surtout à voir pour prévoir, à étudier ce qui est afin d'en conclure ce qui sera, d'après le dogme général de l'invariabilité des lois naturelles."
Auguste Comte, né le 19 janvier 1798 et mort le 5 septembre 1857, est un philosophe et sociologue français. Il est notamment connu pour être le fondateur du courant positiviste
Le Positivisme est une doctrine selon laquelle l'esprit humain ne peut atteindre l'essence des choses. En d'autres termes, rien ne sert de s'intéresser à la métaphysique, puisque l'humain doit se concentrer sur ce qu'il peut savoir de manière certaine, à savoir les lois de la nature, grâce à la science et à l'observation.  Il tire ses sources de l'empirisme, et de la période des 18e et 19e siècles, où l'on cherche à expliquer le progrès de l'esprit humain par les sciences dites positives (mathématiques, physique, etc.)
Le  Positivisme repose sur la loi des trois états. D'après Comte, l'esprit humain passe d'abord par l'état théologique, dans lequel il va expliquer les phénomènes comme les résultats d'une intervention surnaturelle, souvent divine, et volontaire. Cet état correspond au Moyen-Âge et à l'Ancien Régime. Dans cet état, l'individu va chercher principalement la nature intime des êtres, les causes premières et les connaissances absolues.  Sa première phase est le fétichisme, "consistant surtout à attribuer aux esprits extérieurs une vie essentiellement analogue à la nôtre". L'adoration des astres en est la forme la plus évoluée.  Vient ensuite le polythéisme, dans lequel "la vie est enfin retirée aux objets matériels, pour être mystérieusement transportée à divers êtres fictifs".  Arrive enfin, le monothéisme, dans lequel une force est à l'origine des phénomènes.  Le deuxième état, état de transition, est métaphysique. Ici, les agents naturels sont remplacés par des forces abstraites. Il correspond au Siècle des Lumières, notamment aux Encyclopédistes. Comte leur reproche notamment le concept de contrat social, qui lui semble abstrait. Au cours du 18e siècle, de nombreux philosophes sont d'ailleurs déistes, qui est une posture purement métaphysique.                          
Ces deux états doivent être dépassés, pour amener l'état positif. Ici, l'individu renonce à la question des  causes premières et origines, ainsi qu'au "pourquoi", lui préférant le "comment". 
Il recherche ainsi, via le raisonnement et l'observation, les lois effectives de la nature, c'est-à-dire "leurs relations véritables de succession et de similitude". Cet esprit positif, scientifique, s'accompagne d'une politique fondée sur l'organisation rationnelle de la société, dont les principes sont donnés par la sociologie


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