Les inconvénients du marché libre, si grands soient-ils, ne sont rien à côté des inconvénients de l'économie dirigée.
Milton Friedman, né en 1912 et mort en 2006, est un économiste américain de renom, considéré comme l'un des plus influents du 20e siècle, dont l'apport scientifique à la discipline des sciences économiques reste gigantesque.
Friedman est principalement reconnu pour avoir été un ardent défenseur du capitalisme et du libéralisme économique, à une époque ou l'État était principalement interventionniste. Dans le livre Capitalisme et Liberté, paru en 1962, il expose sa théorie selon laquelle le capitalisme et l'économie de marché sont les seuls moyens d'atteindre la liberté économique et politique. 
Le libéralisme, pour Friedman, c'est d'abord un gouvernement limité autant que possible, couplé à une décentralisation du pouvoir. L'indissociabilité de la liberté économique et politique se montre  en ce sens que, si l'État est l'autorité majeure, voire absolue, il est difficile voire impossible d'exprimer une parole dissidente. Le Capitalisme semble donc indispensable, bien qu'insuffisant, pour garantir les libertés politiques et individuelles. Néanmoins, Friedman ne rejette pas le gouvernement dans son ensemble. Pour lui, il doit se faire l'arbitre des règles du jeu du marché libre. Ainsi, il doit être garant de la loi, du droit, et de la propriété privée, tout en combattant les défaillances du marché, et notamment le capitalisme de monopole. Bien que contre la hausse des dépenses publiques pour alimenter l'économie, il reste bien loin des caricatures d'ultra libéral qui lui sont accolées. Il est, ainsi, en faveur d'un chèque éducation, servant au financement des études des individus, estimant que, dans une société libérale démocratique, l'éducation est  un droit majeur. 
Ses prises de positions autour des questions discriminatoires sont quant à elles à l'opposée des solutions pensées en général. Pour Friedman, les groupes minoritaires sujets à des discriminations ont le plus intérêt à la préservation et au renforcement du capitalisme et du libéralisme. En anonymisant les échanges, le marché libre impersonnel protège les individus des discriminations, ne s'intéressant hypothétiquement qu'à leur productivité. Comble de la situation pour Friedman, il constate que les minorités discriminées sont majoritairement opposées au libéralisme. Il y développe enfin de nombreuses suggestions économiques, concernant l'impôt négatif sur le revenu, couplé  à un impôt à taux unique, pour résorber la pauvreté, ou encore la gestion et le contrôle de la monnaie, voire les politiques fiscales et accords commerciaux.

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